mercredi 14 janvier 2009

Folie

Je viens de faire une folie...
À l'approche de mon stage qui débute le 29 janvier, je stresse. Je doute aussi. Je doute de mes capacités, de mon choix de carrière.
Vous allez me dire que c'est normal. Soit.
Mais j'ai l'impression de me jeter dans la fosse aux lions. Je me trouve totalement inconsciente de m'être inscrite en adaptation scolaire et sociale. Dans ma tête, l'adaptation scolaire, c'était enseigner aux enfants qui ont des difficultés en lecture, ou en calcul. Pas enseigner à des personnes ayant une déficience intellectuelle à lacer leurs souliers !
Je n'ai que des connaissances théoriques sur les autistes. J'ai beau connaître plein de méthodes qui supposément fonctionnent avec les autistes, savoir qu'ils ont certaines particularités, etc... Mais ça ne change absolument rien au fait que je n'en ai jamais approché un, que je ne sais pas comment agir avec eux, comment me présenter à eux, et surtout, surtout... je n'ai aucune idée de ce qu'on leur enseigne concrètement en troisième année.
Alors, comment faire pour savoir si je vais aimer ce que je vais faire ? L'autisme, la déficience intellectuelle comme tout plein de désordres mentaux également me fascinent en ce qu'ils ont de différent. C'est leur état qui m'intéresse plus que ce qu'ils sont concrètement dans la vraie vie. J'ai plus l'âme d'une chercheuse que d'une praticienne, je pense.
Mais je peux me tromper. Puisque je n'en ai jamais approché...
Heureusement, je vais pouvoir vérifier cela sur le terrain. Car pour l'instant, je n'ai aucune idée de ce qui m'attend... Et ça m'angoisse. Énormément.
Pour tenter de calmer mon anxiété, j'ai fait la seule chose que je sais faire. Des recherches. Et j'ai trouvé un livre sur Amazon, assez cher merci, qui explique ce qui est enseigné à ces enfants. Je voudrais tout savoir avant d'y être, non seulement pour ne pas avoir l'air d'une cruche, mais aussi pour me donner l'illusion que je suis en maîtrise de la situation. Ce qui est bien sûr totalement faux.
Bref, tout cela pour dire que je viens de dépenser beaucoup d'argent pour à peu près rien en bout de ligne. Ah que j'ai hâte de briser la glace ! Je vais peut-être me sentir mieux...

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