lundi 15 mars 2010

Je suis né un jour bleu- À l'intérieur du cerveau extraordinaire d'un savant autiste

Titre original : I Was Born on a Blue Day, Inside the Extraordinary Mind of an Autistic Savant
Résumé :
« Je suis né le 31 janvier 1979. Un mercredi. Je le sais parce que dans mon esprit, le 31 janvier 1979 est bleu. »
Daniel Tammet est un autiste savant aux capacités hors du commun, un génie des nombres. Il a ainsi mémorisé les 22 514 premières décimales de pi, parle sept langues et a appris l'islandais en quatre jours. Pour lui, les nombres sont des formes et des couleurs.
Dans ce témoignage plein d'espoir, il explique comment il a mis toute son énergie pour sortir de ces ténèbres qui l'ont longtemps coupé du monde et comment il a réussi à se socialiser.
Un voyage en couleur qui entrouvre la prison de l'autisme.

*****

Commentaire :

Ce témoignage de Daniel Tammet a été tout à fait à la hauteur de mes attentes.
Je me rappelle le jour où j'ai découvert l'existence de ce savant autiste. J'ai tout de suite été fascinée par le caractère extraordinaire de son cerveau. J'ai regardé ses vidéos sur You Tube à de nombreuses reprises.
Il est tout à fait incroyable qu'un homme avec le syndrome d'Asperger soit capable de trouver les mots précis pour expliquer ce qui se passe sa tête. C'est pourtant ce qu'il fait, et ce, d'un façon tellement vulgarisée qu'on a l'impression de réellement comprendre ce qui se passe dans sa tête. Bien entendu, ce n'est pas le cas, car l'autisme est quelque chose que nous ne pourrons sans doute jamais comprendre totalement.
À tout le moins, le livre de Tammet nous permet de comprendre en quoi il est différent. C'est fascinant, étonnant et mystérieux.
Les émotions aussi sont difficiles à saisir pour quelqu'un qui souffre d'un trouble envahissant du développement. Pourtant, ce témoignage regorge d'émotions et de sensibilité. Je crois que, plus encore que les exploits que l'on vante tant chez cet homme, c'est sa capacité de transmettre son vécu intérieur qui est épatant.
Ne passez donc pas à côté de cette lecture, svp !

*****

Quelques extraits:
« Aujourd'hui, au moment d'écrire sur mon enfance, je suis frappé par tout ce que mes parents ont fait alors que je ne leur donnais pas grand-chose en retour. Les écouter me raconter mon enfance a été une expérience magique pour moi, qui m'a fait comprendre, rétrospectivement, l'importance du rôle qu'ils ont joué dans la constitution de la personne que je suis devenue. En proie à tous les problèmes que je leur posais, mes pleurs, mes colères, ils m'ont aimé sans conditions, se sacrifiant pour m'aider - petit à petit, jour après jour. Ils sont mes héros. »
*
« Je me souviens: je suis debout, tout seul, à l'ombre des arbres qui entourent la cour d'école, regardant les autres enfants qui courent, qui crient, et qui jouent. J'ai dix ans et je sais que je suis différent d'eux, d'une manière que je ne peux exprimer ni comprendre. Les enfants sont bruyants et bougent rapidement, se heurtent et se poussent. Je suis constamment effrayé d'être touché par l'une des balles qui sont fréquemment lancées dans les airs, et c'est l'une des raisons pour laquelle je préfère rester debout dans un coin de la cour, assez loin de mes camarades de classe. Je n'y manque jamais, je le fais à chaque récréation au point que c'est vite devenu une plaisanterie récurrente et qu'il est de notoriété publique que Daniel parle aux arbres et qu'il est bizarre. »
*
« Je n'étais jamais volontairement impoli. Je ne comprenais pas que le but de la conversation n'est pas de parler uniquement des choses qui nous intéressent. Je parlais avec force détails jusqu'à être vidé de tout ce que j'avais à dire. Je sentais que j'aurais pu éclater si quelqu'un m'avait interrompu. Il ne m'apparut jamais que le sujet dont je parlais puisse ne pas être intéressant pour mon interlocuteur. Je n'ai jamais non plus remarqué s'il commençait à s'impatienter ou à jeter des regards autour de lui. Je continuais à parler jusqu'à ce que l'on me dise quelque chose du genre : « Il faut que j'y aille, maintenant. » »
*
« Je me représentais l'amitié comme un papillon, à la fois beau et fragile, qui s'envolait dans les airs et que toute tentative d'attraper revenait à détruire. »

jeudi 11 mars 2010

Une citation inspirante...

Je suis en train de lire Chagrin d'école, de Daniel Pennac. Ce que lui a dit une enseignante m'a beaucoup inspirée. En voici la citation :
« Chaque élève joue de son instrument, ce n'est pas la peine d'aller contre. Le délicat, c'est de bien connaître nos musiciens et de trouver l'harmonie. Une bonne classe, ce n'est pas un régiment qui marche au pas, c'est un orchestre qui travaille la même symphonie. Et si vous avez hérité du petit triangle qui ne sait faire que ting ting, ou de la guimbarde qui ne fait que bloïng, bloïng, le tout est qu'ils le fassent au bon moment, le mieux possible, qu'ils deviennent un excellent triangle, une irréprochable guimbarde, et qu'ils soient fiers de la qualité que leur contribution confère à l'ensemble. Comme le goût de l'harmonie les fait tous progresser, le petit triangle finira lui aussi par connaître la musique, peut-être pas aussi brillament que le premier violon, mais il connaîtra la même musique. »

lundi 8 mars 2010

Citation de Montagner

«Or, nous sommes encore parfois, malheureusement, dans une école où, au lieu de multiplier les prises, on identifie un trajet obligé, un trajet auquel certains sont adaptés bien sûr, mais un trajet qui bien vite, finit par ressembler à la route de l'exode: il y a ceux qui cavalent devant, il y a ceux qui traînent la patte et ceux qui s'assoient au bord du chemin en regardant passer les autres et en se disant que, de toute façon, ils n'y arriveront jamais.»